Merci à Eric qui nous a fait parvenir ce billet pour nous parler de l'agréable soirée qu'il a passé au théâtre Paul Eluard avec un Bourgeois Gentilhomme plutôt déjanté.
"Le vent se lève, les feuilles tombent". C'est par ce haïku que Philippe Car nous accueille, donnant au bourgeois gentilhomme une teinte résolument japonaise.
Les costumes, les mannequins, les éléments de décor et même la scène, qui rappelle un cercle Sumo, contribuent à l'exotisme de cette adaptation non conformiste.
Des cinq comédiens en présence, seul Philippe Car, qui interprète M. Jourdain, joue un rôle unique et à visage découvert. C'est autour de lui que s'articulent les scènes, auxquelles prennent part des marionnettes de toutes tailles (parfois minimalistes: deux yeux, une bouche), des mannequins plus ou moins articulés et même un robot radiocommandé, hybride de Robby (la planète interdite) et d'une vitrine de Noël. Les autres acteurs sont tour à tour marionnettistes, musiciens, chanteurs, accessoiristes, voix-off, et dans un cas, femme à barbe (bleue).
La trame de la pièce est néanmoins respectée, de même que le texte, à quelques répliques près (Jourdain raccompagnant le Comte: "attention à la marche: vous êtes bien lourd, n'auriez-vous pas mangé trop de boulons ?").
En revanche, entre les lignes se glissent parfois de purs moments de comédie de geste, comme le cours d'art martiaux dispensé par le seul bras du maître d'armes aux prises avec M. Jourdain, ou encore la danse frénétique du tout nouveau "matagotchi".
Au final, l'Agence de voyage Imaginaire est chez elle au théâtre de Choisy et ça se sent. La troupe de Philippe CAR prolonge même le contact avec le public au-delà de la pièce en donnant un mini-concert à l'accueil du théâtre, et pour ceux qui ont réservé, en partageant un repas après la représentation. Beaucoup de convivialité pour une très bonne soirée, drôle, insolite et enjouée.
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1 commentaire:
à propos du bourgeois gentilhomme : entièrement d'accord avec le compte rendu d'éric, un très beau et hilarant spectacle, grande maîtrise de l'espace théâtral, des lumières, du sens et de la facilité ... peut être peut-on effectivement "déconstruire" ce qui est construit, de quoi restaurer l'idée et la nécessité d'une programmation qui ne tournerait pas le dos au répertoire ... c'est aussi une mission de service au public !
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