lundi 1 février 2010

C'est vous qui l'dites : Nicolas Bonneau.

Vendredi et samedi au théâtre Paul Eluard, deux soirées consacrées au conteur Nicolas Bonneau : la première "Sortie d'usine" avait fait salle comble tandis que "Inventaire 68" semblait avoir rallié un peu moins de monde.
Voici ce que nous en on dit Marie-Hélène et Eric.

Marie-Hélène est allée voir Sortie d'usine vendredi soir.

L'auteur acteur est seul sur scène et nous conte ses histoires "d'ouvriers". Il raconte le monde ouvrier, son monde ouvrier, celui de ses proches, des copains de l'usine...
Quelques caricatures, des moments drôles, tendres, tristes....
Une vraie maîtrise du texte, une belle diction, une présence certaine.
Un bon moment de théâtre.

Eric a fait le doublé. Voici son avis sur Inventaire 68.

"… c'était il y a plus de 40 ans, et à cette date, Nicolas Bonneau n'était pas né. Il décrit brièvement sa démarche au début du spectacle: la fascination pour ces "événements" lors de leur retrospective, la décision d'en faire un spectacle, et puis un tel foisonnement d'informations qu'il ne savait plus par quel bout les prendre.


Comme dans "sortie d'usine", il construit son histoire autour de personnages (ici Pierrot et Juliete - avec un t) qui sont au bon endroit au bon moment. Début du récit en mars 67, fac de Nanterre en construction, rencontre forfuite et premier véritable amour, découvertes conjointes de la sexualité et des principes "révolutionnaires", participation à tous les moments marquants de l'époque et apogée de leur relation en cette première nuit d'embrasement du Quartier latin.


Le conte est bien ficelé: des personnages attachants que l'on prend plaisir à suivre, de nombreuses ambiances sonores (de Françoise Hardy aux Stones, en passant par Godard) et citations d'époque - dans le soucis du détail "qui fait vécu" (la veste en Tergal bleu électrique, le slip kangourou rouge, la boue du futur campus de Nanterre et les titres des films qui sortent en salle), le tout ponctué d'imitations bien amenées d'archétypes de l'époque (Alex Métayer n'aurait pas renié le dortoir) et bien sûr des prises de paroles "du p'tit rouquin" (Dany le rouge).


Nicolas Bonneau donne vie à cet univers en exploitant habilement son unique élément de décor : un cube d'un peu plus d'un mètre de côté, recouvert de moquette grise. Tournant tantôt autour, tantôt assis ou allongé dessus, il campe un décor imaginaire qui nous emmène 40 ans dans le passé et qui touche même ceux qui, comme lui, n'étaient pas encore nés."

Les soirées se sont prolongées fort tard au café du théâtre par des échanges riches entre Nicolas Bonneau et un public conquis.
Nous comptons sur les couche-tard pour nous parler de cette rencontre.

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3 commentaires:

MHF a dit…

Oui un spectacle très agréable !

Cécile a dit…

"Sortie d'usine" m'a emballée ! Nicolas Bonneau porte une belle parole et témoigne à travers elle d'une belle écoute.Son récit est empreint de respect pour ceux et celles dont il met en scène les témoignages,et il a l'art de faire vivre chacun des ouvriers (et leurs machines) sur le plateau du théâtre. Du beau travail digne de ceux dont il parle !

Anonyme a dit…

j'aimerais tout simplement dire que j'ai passé deux soirées trés agreables
avec Nicolas Bonneau et après dans la cafette avec des amis en se rappelents de ces années où nous on étais né et on avait 20 ans et suite aux histoires de Bonneau on se racontait les notres; meme aujourd'hui en ecrivant ce petit mot je me sens touchée et emue

coucou Maria Inés